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Dans cet épisode de Tuba, Kevin Will, coach et entrepreneur, nous explique pourquoi l’échec entrepreneurial n’est pas une fatalité, mais un passage obligé pour réussir. En partageant ses propres échecs, de ses 1000 cartes de visite inutilisées à son business de thé népalais qui n’a jamais pris son envol, Kevin démystifie l’idée d’un succès facile. Il nous montre comment apprendre de ses erreurs est essentiel pour construire un business indépendant solide et prospérer dans l’entrepreneuriat.

Qui est Kevin Will ? Le coach qui structure les succès

Kevin Will, c’est l’un de ces entrepreneurs qui ne rentrent dans aucune case, et c’est précisément ce qui fait sa force. Il se décrit lui-même comme un multi-casquette, à la fois consultant et coach, mais aussi créateur de plusieurs entreprises. Son expertise ? Aider les indépendants à structurer leur business pour maximiser leur cashflow et vivre leur meilleure vie, comme il aime à le dire, « avec panache ». Kevin sait mieux que personne que réussir ne se résume pas à suivre un plan parfait, mais à apprendre des échecs pour construire des systèmes solides. « J’aide les indépendants, coach consultant, à mettre en place des systèmes pour faire du cash, vivre leur meilleure vie avec panache », explique-t-il avec son style bien à lui.

Un parcours atypique

Le parcours de Kevin est loin d’être linéaire, et c’est ce qui le rend si inspirant. Après avoir fait le tour du monde en solo pendant deux ans, il s’inscrit à une grande école de commerce, l’ESSEC, en espérant y apprendre tout ce qu’il faut pour devenir un entrepreneur accompli. Mais il se rend vite compte que ce n’était pas forcément le meilleur endroit pour lui : « Je voulais y aller pour l’entrepreneuriat, pour apprendre auprès des meilleurs, mais ce n’est pas forcément le meilleur endroit. » C’est à partir de là que Kevin commence à multiplier les expériences entrepreneuriales, à tester des idées, et surtout à accepter que chaque échec est une opportunité d’apprendre. Aujourd’hui, il partage cette vision avec ses clients, en les aidant à structurer leur business de façon durable, avec une approche pragmatique et résiliente.

L’importance du fail dans le parcours entrepreneurial

En tant qu’entrepreneurs, on parle souvent du succès, mais on oublie parfois que derrière chaque réussite se cache une série d’échecs. Kevin Will est le premier à le rappeler : pour lui, le fail fait partie intégrante du parcours entrepreneurial. Ce n’est pas une étape à éviter, mais bien une opportunité d’apprendre et de se renforcer. Comme il le dit lui-même, « l’échec est un tri sélectif, il distingue ceux qui sont amoureux de l’idée du succès de ceux qui sont amoureux du chemin ». Pour Kevin, la vraie question à se poser n’est pas si on va échouer, mais comment on va utiliser ces échecs pour mieux avancer.

"Le fail, c’est pour moi une épreuve pour dire : est-ce que tu es amoureux d’une idée ou amoureux du chemin ?"

Pourquoi échouer est essentiel pour réussir

Pour Kevin, l’échec n’est pas un obstacle à la réussite, mais un passage obligé. C’est en échouant qu’on apprend à mieux structurer son business et à affronter les défis avec plus de résilience. « Ceux qui échouent et continuent sont des anomalies dans ce monde, car la norme, c’est d’abandonner au premier obstacle. » Kevin nous montre que réussir du premier coup est rare, voire impossible. Les indépendants qui réussissent sont ceux qui, comme lui, apprennent à se relever après chaque fail et qui n’ont pas peur d’encaisser des erreurs. « Le fail, c’est une épreuve qui permet de voir si tu es amoureux du chemin ou juste de l’idée du succès. »

L’exemple de son business de thé népalais

L’une des anecdotes les plus marquantes de Kevin concerne son business de thé népalais, un projet qui semblait pourtant prometteur sur le papier. En collaboration avec son oncle, il devait importer du thé des montagnes d’Ilam, près de Darjeeling, à des prix très compétitifs. Pourtant, malgré les cartes de visite imprimées et les démarches commerciales, ce projet n’a jamais décollé. « On a fait des cartes de visite, des flyers… et au final, le chiffre d’affaires était de zéro euro », se souvient-il avec humour. Cet échec lui a appris que les meilleurs business plans ne garantissent pas la réussite. « Tu achètes un truc à 17 € pour le revendre à 300 €, ça semble génial… mais rien ne se passe comme prévu. » Malgré ce fail, Kevin a su en tirer des leçons précieuses qui l’ont aidé à construire des projets plus solides par la suite.

"Tu te lances, tu penses que tous les clients vont arriver parce que tu as mis des cartes de visite."

Les leçons à tirer pour les indépendants

Si Kevin Will a une chose à transmettre aux indépendants, c’est bien qu’il ne faut pas se laisser freiner par l’échec. Pour lui, chaque fail est une opportunité d’apprendre et de se renforcer. Ses expériences lui ont permis de comprendre que la clé du succès n’est pas d’éviter les erreurs, mais de savoir comment en tirer parti. « L’important, ce n’est pas de tomber, c’est de savoir si tu es prêt à te relever à chaque fois. » Kevin invite donc les entrepreneurs à voir leurs échecs non comme des fatalités, mais comme des étapes nécessaires pour se structurer et mieux avancer.

Ne pas avoir peur de recommencer

L’un des conseils les plus puissants de Kevin est de ne pas avoir peur de recommencer, même après un échec cuisant. Pour lui, il faut développer ce qu’il appelle une sorte de « débilité », un état d’esprit qui permet de passer outre le jugement des autres et de continuer à avancer malgré les obstacles. « Il faut une certaine débilité pour ignorer le regard des autres et recommencer, encore et encore, jusqu’à ce que ça marche », explique-t-il avec humour. Pour les indépendants, cette résilience est essentielle : il ne faut pas avoir peur de revenir à zéro, de se réinventer et de retenter sa chance, peu importe le nombre de fois où l’on échoue.

"Il y a un asset à développer chez les indépendants, c’est la débilité. La débilité, c’est un soft skill dont personne ne parle."

La croissance mal gérée : un autre type d’échec

Un autre point clé que Kevin aborde est la gestion de la croissance. Loin d’être uniquement synonyme de succès, une hypercroissance mal gérée peut également conduire à l’échec. « L’une des principales raisons pour lesquelles les entreprises s’effondrent, c’est qu’elles n’ont pas anticipé leur propre croissance », rappelle-t-il. Un business qui se développe trop rapidement peut être victime de son succès si ses fondateurs ne mettent pas en place les systèmes nécessaires pour suivre cette montée en charge. Que ce soit à cause d’un manque de structuration ou d’une équipe mal dimensionnée, l’échec peut frapper même les entreprises en pleine expansion. Kevin et moi soulignons que l’hypercroissance, tout comme l’absence de clients, peut être un défi majeur pour les entrepreneurs.

Conclusion

Kevin Will nous inspire à voir l’échec comme un passage obligé dans le parcours entrepreneurial. Ce n’est pas le nombre de cartes de visite distribuées ou les business plans parfaits qui garantissent le succès, mais la capacité à apprendre de ses erreurs et à avancer avec résilience. Alors, prêts à échouer pour mieux réussir ?

Tu peux retrouver Kevin sur Linkedin.

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